L’économie en Polynésie française est aujourd’hui soutenue par un climat de confiance. Contre toute attente et à rebours de bien des contrées, les indicateurs remontent et traduisent de nombreux espoirs dans l’économie du Fenua.
Inflation et salaires
Un premier indicateur donne déjà une tendance. L’ICA (Indicateur du Climat des Affaires) passe de 104,7 à 106,2 en regard du trimestre précédent.
Le coût de la vie se stabilise avec une inflation à 1,3%. Si des dépenses sont en hausse (alimentation, santé, hôtellerie) d’autres compensent ces augmentations en affichant une baisse significative des prix (habillement, communications).
Tiré vers le haut par les métiers du secteur tertiaire, l’emploi progresse de 2,7% en un an. Le chiffre de l’emploi dans l’hôtellerie et la restauration contribue largement à ce chiffre positif avec une progression de 4,3%.
Tourisme et immobilier
Le chiffre de fréquentation des îles de Polynésie française affiche une progression de 5,4% par rapport à 2024. Les visiteurs venus d’Europe et de pays Asiatiques sont en hausse en 2025 avec respectivement une croissance de +12% et +13%.
Le taux de remplissage monte aussi à 70%. Avec un revenu par chambre qui augmente de 15,9%, il devient évident que le secteur du tourisme se porte mieux à Tahiti.
La partie qui nous intéresse le plus, le secteur du BTP et de l’immobilier, connait aussi une belle évolution. L’obtention des crédits à l’habitat bondissent de près de 45% pour un total de 8,9 milliards XPF. Les prêts immobiliers ne sont pas en reste avec une progression fulgurante de 72,4%.
Le secteur du BTP, grâce notamment à la préparation des Jeux du Pacifique prévus en 2027 tire les chiffres vers le haut.
Toutefois, il reste du chemin à parcourir dans d’autres domaines. Ainsi, si ces bons chiffres tentent à rassurer sur l’avenir économique du Fenua, d’autres demeurent préoccupants.
Les prêts à la consommation chutent de manière drastique avec une demande en baisse de 12,9%. Sans chiffre à l’appui mais reflet d’une tendance confirmée par les professionnels du secteur, les importations affichent un léger recul par rapport à l’exercice précédent.
La filière agricole est mise à mal avec, par exemple, l’exportation des produits piscicoles qui recule de 51,4% ou l’exportation de la vanille qui baisse de 50,3%. En revanche, la perliculture montre un bel optimisme avec une croissance de 68%.
Tous ces chiffres seront affinés en début d’année 2026.



