Le marché chaotique de l’immobilier à Tahiti accompagne aussi des difficultés pour se loger. En l’absence d’aides du pays, de nombreux Polynésiens se débrouillent comme ils peuvent.

 

L’aide de l’AISPF

 

Des Polynésiens logent dans des conteneurs aménagés en logement de fortune. Sur les bureaux de l’AISPF (Agence Immobilière Sociale de Polynésie Française) les dossiers de demandes s’empilent.

 

L’an passé, cet organisme, créé il y a près de 20 ans, aidait à reloger 328 familles. Avec environ 4000 dossiers en attente de traitement, le problème n’est pas près d’être résolu. D’autant plus que le délai moyen nécessaire à l’attribution d’un logement s’allonge encore à 40 jours.

 

Pourtant, ce dispositif d’aide tente au mieux de correspondre à la réalité. Réservé jusqu’ici aux familles en difficulté et aux étudiants, il est depuis peu ouvert aux jeunes couples sans enfant.

 

Le Pays apporte sa pierre à l’édifice avec pas moins de 300 millions de francs de dotation versés chaque année. Ainsi, L’AISPF peut prendre en charge deux tiers des loyers des personnes prises en charge par l’agence.

 

Pour les étudiants qui bénéficient d’une bourse, le montant du loyer est fixé à 15 000 francs mensuel. Pour prétendre à ce dispositif il faut se faire connaitre auprès de l’AISPF.

 

Certains critères permettant de recevoir cette aide repose sur des obligations financières. Ainsi, il faut faire la preuve de sa solvabilité pour intégrer le processus.

 

Une aide limitée dans le temps

 

Pour ne pas se conforter dans une forme d’assistanat, l’aide versée par l’AISPF reste limitée à deux ans consécutifs.

 

D’autres solutions alternatives existent après cette période comme la colocation.

 

Mais la plupart des bénéficiaires de cette aide parviennent à se loger dans le parc locatif privé au bout de ces deux années.

 

Toutefois, la crise du logement en Polynésie française est toujours présente et beaucoup de familles rencontrent des difficultés pour se loger décemment.