Depuis maintenant plusieurs années, la Polynésie doit faire face à des phénomènes climatiques de plus en plus violents. Cyclones et ouragans se manifestent surtout sur la période novembre/avril.

 

La violence de ces événements météorologiques implique de sécuriser au maximum la construction immobilière. Les techniques et réglementations doivent s’adapter.

 

Réglementation et normes de construction

 

Le problème ne date pas d’hier. Dans les années 80/90, des cyclones dévastateurs ont permis de se rendre compte de l’ampleur de ce genre de phénomène. Tahiti a donc renforcé la réglementation parasismique et para cyclonique.

 

Toutes les constructions intègrent maintenant des normes déjà appliquées en métropole. Toutefois, celles-ci ont dû être modifié pour s’adapter à un contexte tropical.

 

Les bâtiments doivent pouvoir tenir face à des vents propulsés à une vitesse de 250 km/heure. Les plans des toitures et des ossatures porteuses ont été recalculé pour supporter des vitesses pareilles.

 

Par ailleurs, pour obtenir un permis de construire viable, les promoteurs doivent produire une étude de vulnérabilité face aux aléas naturels.

 

Les zones côtières et les vallées encaissées font l’objet d’une attention toute particulière à cet effet. Les matériaux et l’implantation des constructions respectent des conditions particulières.

 

Les nouveaux bâtiments s’inspirent des anciens

 

Paradoxalement, les constructions Tahitiennes typiques (maisons sur pilotis avec toiture végétale) résistent beaucoup mieux aux aléas climatiques que les constructions récentes, trop rigides. Les promoteurs d’aujourd’hui ont compris la leçon et donnent la priorité à des structures plus flexibles. Dans ces nouvelles constructions, de nouveaux matériaux font leur apparition. Acier galvanisé pour la toiture pour lutter contre la corrosion due à l’air chargé de sel, bois de cocotier local.

 

On privilégie également des fondations plus profondes avec un ancrage renforcé. On équipe les baies vitrées avec des volets anticycloniques. On positionne les ouvertures en évitant qu’elles soient face aux vents dominants.

 

Mais toutes ces dispositions ont un coût. Pas moins de 30% en plus sur un budget de construction immobilière. Cet investissement supplémentaire ralentit l’accès à la propriété, déjà mis à mal par la conjoncture actuelle.

 

Par exemple, les dispositifs para cycloniques proviennent d'Australie ou de Nouvelle-Zélande. L’importation de ces matériels pèse lourdement dans l’investissement immobilier. Il faut aussi pouvoir former les artisans de la construction à ces nouvelles directives, ce qui prend du temps.

 

Enfin, les assurances obligatoires intègrent maintenant les risques climatiques. Mais la franchise reste importante. Elle décourage souvent les investisseurs, particulièrement dans le secteur du logement social où les besoins demeurent très importants.