A compter du 1er janvier 2022, l’imposition sur la plus-value immobilière passe de 20% à 50%. Cette nouvelle règle s’exerce si la revente se fait 5 ans après l’acquisition.

Pourquoi cette nouvelle règle a-t-elle été mise en application ?

Qui est concerné ?

Pour lutter contre la flambée des prix de l’immobilier

En premier lieu, au vu de l’état du marché immobilier d’aujourd’hui, il fallait bien qu’une loi comme celle-là apparaisse un jour où l’autre. Afin de lutter contre la spéculation immobilière, surtout à court terme, les pouvoirs publics imposeront une taxe de 50% sur la plus-value immobilière au lieu de 20% jusqu’en 2021. Ce dispositif devrait dissuader les revendeurs d’alimenter la flambée des prix qui s’exerce sur le marché immobilier depuis quelques années.

Toutefois, il faut préciser qu’il sera possible de déduire de cette imposition le montant de travaux effectués par un professionnel depuis l’acquisition du bien destiné à la revente.

Bon nombre de voix s’élèvent pour protester contre cette mesure. Elles partent du principe que le problème de la spéculation en cache un autre.

La difficulté de construire en Polynésie française

Tout d’abord, le manque de zones viabilisées empêche les promoteurs de construire de nouveaux logements. Le fait de passer cette taxe de 20% à 50% ne va pas arranger les choses et risque d’être démotivant pour les investisseurs.

Cet effet de manque de construction en entraine un autre. La pénurie de logements, qui engendre une augmentation du prix de vente de l’immobilier. La rareté reste souvent synonyme de spéculation avec des prix hors normes.

Construire en Polynésie française se révèle aujourd’hui plus compliqué qu’hier. Les délais d’obtention des permis de construire se rallongent. La réglementation permettant la construction reste assez floue dans beaucoup de communes.

La spéculation maintenant freinée, attendons de voir si le marché immobilier Tahitien parvient à s’assainir dans les prochains mois.