Désormais, les locations saisonnières sont interdites au sein de la résidence Royal Palms. Cette décision pourrait influencer d'autres établissements similaires. La cour d'appel de Papeete a récemment confirmé cette interdiction. Ainsi, elle met fin aux locations de courte durée, telles que celles proposées sur Airbnb, au Royal Palms. Les plaignants, excédés par les perturbations, ont finalement obtenu gain de cause grâce à la justice.

 

Des nuisances insupportables pour les résidents

 

Quelles étaient les nuisances ? Des allers et venues incessants, des bruits tardifs et des dommages causés aux parties communes. Tout ceci a rendu cette location saisonnière cauchemardesque pour les copropriétaires et les résidents du Royal Palms.

 

Leur syndicat a porté l'affaire devant les tribunaux, se basant sur deux arguments solides. Tout d'abord, les strictes règles de résidence bourgeoise énoncées dans le règlement de copropriété encadrent rigoureusement l'utilisation des biens immobiliers. Ensuite, les perturbations du voisinage générées par les locations de courte durée ont été mises en avant.

 

En effet, la clause d'habitation bourgeoise exclusive stipulée dans le règlement de copropriété du Royal Palms interdit formellement l'exercice de professions et la location saisonnière, sauf accord unanime des copropriétaires. Des mises en demeure ont été adressées. Certains propriétaires ont cessé la mise à disposition en Airbnb en se disant qu’il valait mieux se ranger aux arguments du syndic de la copropriété. D'autres ont persisté, ce qui a entraîné la mise en œuvre d'une procédure judiciaire.

 

Selon l'office du tourisme, le nombre de biens en location de courte durée a explosé depuis 2018, passant de 800 à 2400 aujourd'hui. Il est clair que la location saisonnière peut être autorisée, mais elle doit être gérée de manière responsable. Le responsable du syndicat des agences immobilières, explique que cela fait partie des directives données aux locataires pour qu'ils respectent les horaires de nuisances sonores.

 

Par exemple, il faut qu'ils encadrent mieux les arrivées et les départs. C'est un problème de gestion des touristes. Tout ça pour dire qu’avant d'investir dans un logement destiné à la location saisonnière, il est préférable de vérifier attentivement la clause de destination de l'immeuble.

 

L’impact de Airbnb sur les professionnels de l’immobilier

 

L'essor d'Airbnb a eu un impact significatif sur l'industrie des agences immobilières. La plateforme de location de logements entre particuliers a transformé la manière dont les voyageurs trouvent un lieu de séjour. Par exemple, les offres Airbnb sont souvent plus abordables que les tarifs des agences immobilières.

 

Cela pousse ces dernières à revoir leurs prix et leurs services pour rester compétitives. D’un autre côté, les voyageurs ont maintenant plus d'options. Cela a pour effet de réduire la demande pour les locations à court terme gérées par les agences. Les agences immobilières ont dû s'adapter en élargissant leurs services. Notamment, en proposant des locations à court terme et en améliorant leur présence en ligne.

 

Par ailleurs, de nombreuses villes ont renforcé leur réglementation sur la location à court terme pour équilibrer les besoins des hôtes Airbnb et des locataires traditionnels.

 

Enfin, certaines agences immobilières ont choisi de collaborer avec Airbnb. Elles proposent maintenant des locations à court terme tout en conservant des propriétés à long terme dans leur portefeuille. En somme, Airbnb a changé la donne pour les agences immobilières, les forçant à évoluer pour rester pertinentes dans un secteur en constante mutation.